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ECOSOC - ALLEMAGNE - LYCEE HONORE DE BALZAC- L'ubérisation de la santé : quel model économique et collaboratif peut-on envisager ?

Lola Grosjean--Emmerich
Lola Grosjean--Emmerich

le 21/02/2018 à 14:27 Citer ce message

Commission : Conseil Economique et Social
Question : L’uberisation de la santé : quel nouveau modèle économique et collaboratif peut-on envisager ?
Auteur : Allemagne


Le développement du monde numérique et des nouvelles technologies dans le quotidien de notre société génère des attentes de plus en plus importantes et performantes de notre système de santé, de la part des usagers. L’uberisation, dont le principe consiste à la vente de services via des plateformes Internet, se sert de cette omniprésence des outils digitaux et répond, d’un point de vue du consommateur, à un certain nombre de ses attentes: la rapidité et la facilité d’accès à l’offre proposée en sont les plus immédiates.

Présentement, l’Allemagne demeure la première puissance économique européenne. Le secteur tertiaire contribue à près de 70% au P.I.B. et emploie 70% de la population active. L’uberisation, malgré son introduction dans différents domaines, a vivement été pointé du doigt par les services déjà établis comme par exemple ceux des conducteurs de taxi. Ainsi, la société Uber n’a pas obtenu gain de cause pour son implantation dans notre pays.

Néanmoins, la santé n’est pas une marchandise comme une autre car elle concerne directement chaque citoyen, beaucoup plus que n’importe quel autre secteur. Par conséquence, son uberisation en pleine croissance, reposant sur des systèmes de santé connectés et basées sur une sharing-économie collaborative, nécessite une surveillance aigue, inexistante à l’heure actuelle dans notre République fédérale.

Le système de santé de notre nation, figure parmi les plus coûteux du monde après celui de la Suisse et des Etats-Unis. A titre indicatif, ses dépenses s’élèvent à 244 milliards d’euros en 2015, à savoir, 4200€ par habitant soit 11% du P.I.B. d’après une étude menée par l’O.C.D.E. Simultanément, ce budget n’est pas à la hauteur des résultats attendus. Ainsi l’Allemagne, malgré un marché particulièrement riche en matière de soins, enregistre une baisse de leur qualité notamment parmi les traitements hospitaliers, d’après les conclusions du 11ème Congrès national sur la qualité de la santé qui s’est récemment tenu à Berlin.

A cette discordance, s’ajoute l’accès inégalitaire aux soins qui est orienté en fonction de la disponibilité financière de chaque individu. On évoque fréquemment une médecine à deux classes. Les plus aisés sont en mesure de cotiser pour une assurance santé privée, en plus de recevoir les aides de la caisse nationale. Afin de réduire ce déséquilibre dans la société, des initiatives proposent une « assurance du citoyen » qui regrouperait les deux façons d’assurer son capital santé avec un système paritaire plus juste.

Les changements démographiques, à savoir le vieillissement de la population, peuvent être interprétés comme un moteur, mais également comme un défi pour le secteur de la santé qui doit être relevé pour ne pas courir le risque de voir empirer la prise en charge des patients. D’après les derniers chiffres de PwC, un manque de personnel médical dans le pays est à prévoir. Il s’élèvera à plus de 480 000 Hommes en 2030.

De ce fait, l’Allemagne possède donc plusieurs feuilles de routes dans le secteur de la santé, nécessitant des améliorations, adaptations et renouvellements, en particulier dans le domaine des services auprès de la personne. L’uberisation y a fait également son entrée, mais souvent de façon expérimentale. Des portails comme « helping » par exemple, qui aident lors de l’organisation et de la mise en contact de personnels de soins à domicile, ou des projets comme « Pflegeuber » sont à l’étude, toujours dans la volonté de résoudre ces enjeux. Les entreprises plateformes qui pratiquent le « matching digital » permettent de rendre le patient acteur de sa prise en charge. L’utilisateur suit ses données et son cas peut rapidement être traité lors de problèmes grâce à leur partage. Cependant, l’accès et l’usage de nos identités numériques sont dépourvus de réglementations, leur protection n’est donc pas garantie. Dans cette perspective, le règlement sur « la protection des données personnelles aux individus dans l’UE, 2016/679 » est entré en vigueur et s'appliquera à partir de mai 2018, mais en Allemagne, malgré une loi sur l’ehealth, tous les secteurs de la santé n’ont pas encore accompli le transfert de cette directive. C’est pourquoi, nous prêtons une attention particulière, au traitement et à l’analyse des data, aux croisements et à la vente de ces dernières par l’intermédiaire d’outils connectés, aussi appelés des wearbles, (par exemple les bracelets connectés pour mesurer le poids), des pratiques utilisées par des organismes et entreprises en médecine. Nous soutenons, suite à notre lourde expérience historique, une forte limitation du marché des données et la mise en œuvre d’un cadrage juridique stricte.

Notre délégation observe mêmement avec attention l’uberisation de la santé avec les conséquences qu’elle pourrait avoir sur le statut des personnes qui fournissent le travail vendu par les plateformes Internet. Elle alerte sur l’urgence de définir une protection sociale adéquate pour cette main d’œuvre atypique de l’économie collaborative dont la vie professionnelle empiète trop souvent sur la vie privée. La technique disruptive de l’uberisation mettra de même en danger le volontariat, forme d’engagement très pratiquée dans notre pays, dans le secteur de la santé, notamment des soins. Notre regard doit se porter sur les entreprises qui ne produisent pas de biens matériels, mais dont le chiffre d’affaire atteint des milliards, tout en prenant compte de la transformation du monde du travail dont il faut bannir les emplois précaires, augmenter la surveillance concernant le professionnalisme du personnel médical, le contrôle de la qualité des services apportés et l’accès inégal à ces derniers.

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