L’aide aux personnes en situation de handicap : pour une société accessible, inclusive et solidaire.
Jérémie MANOHA
le 13/01/2018 à 17:49 Citer ce message
Tout d’abord, on estime que 650 millions de personnes sont handicapées dans le monde, soit 10% de la population mondiale, dont 80% dans les pays en voie de développement. Dans notre pays, l’Espagne qui est une monarchie constitutionnelle pluripartisme et où la législation laisse une grande autonomie aux autorités locales ; 3,8 millions d’Espagnols souffrent d’une forme de handicap.
Selon la loi espagnole de 1982 (Loi d’Intégration Sociale des personnes handicapées LISMI), le handicap fait référence à toute personne physique dont les possibilités de participer à l’éducation, au travail et à la vie sociale sont réduites, comme conséquence d’une déficience physique, mentale ou sensorielle, congénitale ou acquise, qui semble permanente (au moins 33% d’incapacité).
L’Espagne est l’un des pays dotés de la législation la plus avancée de l’Union européenne en matière d’handicap. Il est même plus développé que la France dans l’accessibilité aux personnes handicapées. Mais néanmoins, nous avons un problème, car cette législation n’est pas totalement respectée. Nous avons, depuis quelques années, atteint une conscience collective sur la nécessité des mêmes droits pour tous et l’amélioration continue de ces droits, et c’est pourquoi nous construisons une société accessible, inclusive et solidaire.
Notre pays est donc bel un bien un pays inclusif.
En matière d’éducation, nous scolarisons en effet les enfants porteurs de handicaps. 97% d’entre eux ont accès à l’éducation dans des établissements scolaires « normaux ». Ce fut un grand bond grâce à la loi de 1986 sur l’intégration scolaire et au personnel qualifié dans les écoles, pour l’accueil de tous ces enfants. Et si la scolarisation des jeunes âgés de moins de 12 ans est bien réelle, ce n’est pas forcément le cas après.
En matière de travail, le constat est moins flagrant. Il existe des emplois, en milieu protégé (entreprises adaptées qui embauchent des travailleurs handicapés), en milieu ordinaire (des entreprises qui intègrent dans leurs affectifs les travailleurs porteurs de handicap) et en milieu accompagné/subventionné. L’Espagne n’est pas restée de marbre face à ce désavantage et cette inégalité auquel ont eu droit les personnes handicapées vis-à-vis de l’emploi, et notamment après la crise de 2008-2010. En effet, il existe une obligation pour les entreprises espagnoles d’embaucher au moins 2% de travailleurs handicapés si elles ont au moins 50 salariés (si elles ne le font pas elles demandent à être dispensées pour des raisons diverses). Certes, nos voisins Français ont un pourcentage de 6% à partir de 20 salariés. Faut-il inciter ou obliger les entreprises à embaucher ?
Notre pays est également solidaire et accessible. En effet, si la personne est dans l’incapacité de travailler et n’a pas cotisé, alors, grâce à la loi de 1990 elle reçoit une pension non-contributive d’invalidité. Et pour assurer la prise en charge des soins et de la réadaptation professionnelle des handicapés, de leur insertion scolaire et professionnelle, ainsi que de l'accessibilité des locaux et des moyens de transport. La loi de 1982 prévoit également l'attribution de trois prestations au bénéfice des handicapés : l'allocation de garantie de revenu minimum, l'allocation pour aide d'une tierce personne, et l'allocation de mobilité et de compensation des frais de transport.
En conclusion, l’Espagne est vraiment dans le groupe de tête en ce qui concerne l’accessibilité, l’inclusion et la solidarité des personnes présentant un handicap. Et nous avons pour résolution d’améliorer la poursuite des études (aux + de 12 ans), d’améliorer l’accessibilité à l’emploi et de continuer à installer les feux de signalisation sonores, les autobus publics équipés de rampes…
Selon la loi espagnole de 1982 (Loi d’Intégration Sociale des personnes handicapées LISMI), le handicap fait référence à toute personne physique dont les possibilités de participer à l’éducation, au travail et à la vie sociale sont réduites, comme conséquence d’une déficience physique, mentale ou sensorielle, congénitale ou acquise, qui semble permanente (au moins 33% d’incapacité).
L’Espagne est l’un des pays dotés de la législation la plus avancée de l’Union européenne en matière d’handicap. Il est même plus développé que la France dans l’accessibilité aux personnes handicapées. Mais néanmoins, nous avons un problème, car cette législation n’est pas totalement respectée. Nous avons, depuis quelques années, atteint une conscience collective sur la nécessité des mêmes droits pour tous et l’amélioration continue de ces droits, et c’est pourquoi nous construisons une société accessible, inclusive et solidaire.
Notre pays est donc bel un bien un pays inclusif.
En matière d’éducation, nous scolarisons en effet les enfants porteurs de handicaps. 97% d’entre eux ont accès à l’éducation dans des établissements scolaires « normaux ». Ce fut un grand bond grâce à la loi de 1986 sur l’intégration scolaire et au personnel qualifié dans les écoles, pour l’accueil de tous ces enfants. Et si la scolarisation des jeunes âgés de moins de 12 ans est bien réelle, ce n’est pas forcément le cas après.
En matière de travail, le constat est moins flagrant. Il existe des emplois, en milieu protégé (entreprises adaptées qui embauchent des travailleurs handicapés), en milieu ordinaire (des entreprises qui intègrent dans leurs affectifs les travailleurs porteurs de handicap) et en milieu accompagné/subventionné. L’Espagne n’est pas restée de marbre face à ce désavantage et cette inégalité auquel ont eu droit les personnes handicapées vis-à-vis de l’emploi, et notamment après la crise de 2008-2010. En effet, il existe une obligation pour les entreprises espagnoles d’embaucher au moins 2% de travailleurs handicapés si elles ont au moins 50 salariés (si elles ne le font pas elles demandent à être dispensées pour des raisons diverses). Certes, nos voisins Français ont un pourcentage de 6% à partir de 20 salariés. Faut-il inciter ou obliger les entreprises à embaucher ?
Notre pays est également solidaire et accessible. En effet, si la personne est dans l’incapacité de travailler et n’a pas cotisé, alors, grâce à la loi de 1990 elle reçoit une pension non-contributive d’invalidité. Et pour assurer la prise en charge des soins et de la réadaptation professionnelle des handicapés, de leur insertion scolaire et professionnelle, ainsi que de l'accessibilité des locaux et des moyens de transport. La loi de 1982 prévoit également l'attribution de trois prestations au bénéfice des handicapés : l'allocation de garantie de revenu minimum, l'allocation pour aide d'une tierce personne, et l'allocation de mobilité et de compensation des frais de transport.
En conclusion, l’Espagne est vraiment dans le groupe de tête en ce qui concerne l’accessibilité, l’inclusion et la solidarité des personnes présentant un handicap. Et nous avons pour résolution d’améliorer la poursuite des études (aux + de 12 ans), d’améliorer l’accessibilité à l’emploi et de continuer à installer les feux de signalisation sonores, les autobus publics équipés de rampes…
le 24/02/2018 à 18:43 Citer ce message
Honorables Présidents, Chers Délégués
Nous vivons dans une société où les besoins des individus sont aussi nombreux que différents. Sous plusieures contraintes, tant politique, budgétaire que culturelle, les États ont tendance à orienter leur politique vers la satisfaction d’une majorité et ce faisant, ils négligent les demandes spécifiques des minorités. Le Royaume-Uni est l’un des pays qui font exception. C’est pour cela qu’il a instauré dès 1995 le Disability Discrimination Act, et a signé plusieurs chartes tel que la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies, qu’il a ratifié le 9 Juin 2009.
Notre pays compte 11 millions handicapés, soit environ 20% de la population. Près de 6% des enfants sont handicapés, contre 16% des adultes en âge de travailler (16-64 ans, hommes et femmes) et 45% des individus en âge de la retraite. Le Disability Discrimination Act (DDA) est le premier texte à traiter directement de la discrimination des personnes handicapées simultanément au sein de l’éducation, l’emploi et l’accès aux services publics. La loi exige aux organismes publics et aux employeurs de garantir l’accessibilité et l’égalité des chances, aussi bien dans leurs emplois que dans leurs prestations de services.
Afin d’appliquer et respecter le DDA, un organisme de réglementation a été crée: la Commission des droits des personnes handicapées (Disability Rights Commission ou DRC). En 2010, les deux organismes ont fusionné avec une autre loi et une autre commission ce qui a aboutit à la création de la loi sur l’égalité de 2010 (Equality Act 2010) et la Commission pour l’égalité et les droits de l’Homme (the Equality and Human Rights Commission). Ils imposent aux fournisseurs de biens et services, aux employeurs et aux professionnels de l'éducation le respect de trois critères jugés essentiels: ne pas discriminer sur la base de l’handicap, s’attendre à ce que les personnes handicapées veuillent faire usage de leurs biens (locaux ou services) et réaliser tous ajustements et accommodements adaptés à ces individus.
Au niveau de l’éducation, toutes les personnes handicapées y ont le droit au Royaume-Uni. Les enfants handicapés vont à l’école avec les autres enfants. De par la réglementation, les écoles et leur environnement doivent être accessibles et fournir les équipements adéquats. Les contenus pédagogiques et matériels éducatifs doivent être adaptés si besoin. Le gouvernement britannique a par conséquent décidé d’offrir des fonds supplémentaires pour les professionnels et les étudiants afin de les aider à couvrir le coût des ajustements importants.
En ce qui concerne l’éducation dans l'enseignement supérieur, les obligations sont les mêmes que pour les écoles. Les élèves ont le droit de déclarer un handicap au cours de leur inscription, ou ils peuvent ne pas le divulguer. Dans ce cas, l’université ne peut procéder aux ajustements requis par la loi. Le financement fourni par le gouvernement pour soutenir un étudiant est limité à l’activité éducative. Les étudiants n’ont donc pas de financement par rapport à l’aspect social de leur cursus à l’université. Cependant, les universités ont la responsabilité de s’assurer que toutes les activités proposées dans le cadre universitaire soient accessibles.
Par ailleurs, le type de soutien pour les étudiants de l’enseignement supérieur varie selon l’étudiant et son handicap. En effet, la loi indique que la majorité des ajustements raisonnables doit répondre aux besoins individuels de l’élève.
Dans le cas du secteur du travail, être empêché d’effectuer certaines actions du fait de son handicap est considéré comme une discrimination, qui, si elle est révélée, peut être punie sévèrement par les tribunaux. Le marché de l’emploi est donc ouvert au travail handicap. D’ailleurs, l’écart dans le taux d’emploi entre les personnes handicapées et les non handicapées a diminué de 37,2% en 2006 à 32,8% en 2013. Cette même année, le taux de chômage des personnes handicapées était de 12%, contre 7.6% pour les non handicapés. Le ministère du travail a mis en place l’Access-To-Work. Il s’agit d’une bourse pour les personnes handicapées leur permettant de se maintenir ou d’accéder à l’emploi et d’acheter les équipements spécifiques nécessaires.
Tandis que ce qui est de la vie des handicapés au sein de la société, près d’une personne sur cinq avoue avoir des difficultés à accéder aux transports publics. Pour autant, entre 2004 et 2012, le taux de bus ayant des équipements pour faciliter l’accès des personnes en chaises roulantes est passé de 52% à 88%. Les individus atteints d’un handicap sont plus exposés aux crimes que les personnes valides. En effet, parmi les individus âgés de 16 à 34 ans, 39% des personnes handicapés ont déjà été victimes d’un crime contre 28% des personnes valides. Dans le domaine de l’immobilier, une personne sur trois explique vivre dans un logement qui ne lui convient pas vue son handicap.
En conclusion, le Royaume-Uni a pu améliorer la vie des handicapés dans plusieurs domaines tel que l’éducation et le travail. Néanmoins, en ce qui est de la vie au sein de la société, plusieurs accomodations doivent être mises en place tels que dans les transports publics, la sécurité et les logements. Notre pays estime alors qu’une amélioration et un renforcement de la sécurité au sein du pays sont nécessaires comme la disposition d’agents de police civils au niveau des zones peu fréquentées ou à risques. De plus, nous considérons qu’il serait favorable de mettre en place des projets immobiliers pour personnes handicapées qui seront correctement équipées et situées dans toutes les villes du pays.
Nous vivons dans une société où les besoins des individus sont aussi nombreux que différents. Sous plusieures contraintes, tant politique, budgétaire que culturelle, les États ont tendance à orienter leur politique vers la satisfaction d’une majorité et ce faisant, ils négligent les demandes spécifiques des minorités. Le Royaume-Uni est l’un des pays qui font exception. C’est pour cela qu’il a instauré dès 1995 le Disability Discrimination Act, et a signé plusieurs chartes tel que la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies, qu’il a ratifié le 9 Juin 2009.
Notre pays compte 11 millions handicapés, soit environ 20% de la population. Près de 6% des enfants sont handicapés, contre 16% des adultes en âge de travailler (16-64 ans, hommes et femmes) et 45% des individus en âge de la retraite. Le Disability Discrimination Act (DDA) est le premier texte à traiter directement de la discrimination des personnes handicapées simultanément au sein de l’éducation, l’emploi et l’accès aux services publics. La loi exige aux organismes publics et aux employeurs de garantir l’accessibilité et l’égalité des chances, aussi bien dans leurs emplois que dans leurs prestations de services.
Afin d’appliquer et respecter le DDA, un organisme de réglementation a été crée: la Commission des droits des personnes handicapées (Disability Rights Commission ou DRC). En 2010, les deux organismes ont fusionné avec une autre loi et une autre commission ce qui a aboutit à la création de la loi sur l’égalité de 2010 (Equality Act 2010) et la Commission pour l’égalité et les droits de l’Homme (the Equality and Human Rights Commission). Ils imposent aux fournisseurs de biens et services, aux employeurs et aux professionnels de l'éducation le respect de trois critères jugés essentiels: ne pas discriminer sur la base de l’handicap, s’attendre à ce que les personnes handicapées veuillent faire usage de leurs biens (locaux ou services) et réaliser tous ajustements et accommodements adaptés à ces individus.
Au niveau de l’éducation, toutes les personnes handicapées y ont le droit au Royaume-Uni. Les enfants handicapés vont à l’école avec les autres enfants. De par la réglementation, les écoles et leur environnement doivent être accessibles et fournir les équipements adéquats. Les contenus pédagogiques et matériels éducatifs doivent être adaptés si besoin. Le gouvernement britannique a par conséquent décidé d’offrir des fonds supplémentaires pour les professionnels et les étudiants afin de les aider à couvrir le coût des ajustements importants.
En ce qui concerne l’éducation dans l'enseignement supérieur, les obligations sont les mêmes que pour les écoles. Les élèves ont le droit de déclarer un handicap au cours de leur inscription, ou ils peuvent ne pas le divulguer. Dans ce cas, l’université ne peut procéder aux ajustements requis par la loi. Le financement fourni par le gouvernement pour soutenir un étudiant est limité à l’activité éducative. Les étudiants n’ont donc pas de financement par rapport à l’aspect social de leur cursus à l’université. Cependant, les universités ont la responsabilité de s’assurer que toutes les activités proposées dans le cadre universitaire soient accessibles.
Par ailleurs, le type de soutien pour les étudiants de l’enseignement supérieur varie selon l’étudiant et son handicap. En effet, la loi indique que la majorité des ajustements raisonnables doit répondre aux besoins individuels de l’élève.
Dans le cas du secteur du travail, être empêché d’effectuer certaines actions du fait de son handicap est considéré comme une discrimination, qui, si elle est révélée, peut être punie sévèrement par les tribunaux. Le marché de l’emploi est donc ouvert au travail handicap. D’ailleurs, l’écart dans le taux d’emploi entre les personnes handicapées et les non handicapées a diminué de 37,2% en 2006 à 32,8% en 2013. Cette même année, le taux de chômage des personnes handicapées était de 12%, contre 7.6% pour les non handicapés. Le ministère du travail a mis en place l’Access-To-Work. Il s’agit d’une bourse pour les personnes handicapées leur permettant de se maintenir ou d’accéder à l’emploi et d’acheter les équipements spécifiques nécessaires.
Tandis que ce qui est de la vie des handicapés au sein de la société, près d’une personne sur cinq avoue avoir des difficultés à accéder aux transports publics. Pour autant, entre 2004 et 2012, le taux de bus ayant des équipements pour faciliter l’accès des personnes en chaises roulantes est passé de 52% à 88%. Les individus atteints d’un handicap sont plus exposés aux crimes que les personnes valides. En effet, parmi les individus âgés de 16 à 34 ans, 39% des personnes handicapés ont déjà été victimes d’un crime contre 28% des personnes valides. Dans le domaine de l’immobilier, une personne sur trois explique vivre dans un logement qui ne lui convient pas vue son handicap.
En conclusion, le Royaume-Uni a pu améliorer la vie des handicapés dans plusieurs domaines tel que l’éducation et le travail. Néanmoins, en ce qui est de la vie au sein de la société, plusieurs accomodations doivent être mises en place tels que dans les transports publics, la sécurité et les logements. Notre pays estime alors qu’une amélioration et un renforcement de la sécurité au sein du pays sont nécessaires comme la disposition d’agents de police civils au niveau des zones peu fréquentées ou à risques. De plus, nous considérons qu’il serait favorable de mettre en place des projets immobiliers pour personnes handicapées qui seront correctement équipées et situées dans toutes les villes du pays.