Comment encadré les usages de la bionique sur les plans éthiques, sécuritaires ou juridiques ?
Ludovic MISTIAEN
le 13/01/2018 à 18:32 Citer ce message
L’idée de l’homme bionique, dont l’archétype nous vient tout droit du mouvement scientifique et philosophique transhumaniste, peut légitimement faire rêver, mais aussi faire peur. Quelles seraient les conséquences de l’émergence d’une nouvelle classe de « surhommes » améliorés par des machines ?
On peut d’un côté imaginer tous les avantages qu’une société d’hommes technologiquement améliorés pourrait procurer :
- Les employés pourraient travailler mieux et plus rapidement
- Les métiers à risques seraient moins dangereux et les risques de blessure grave ou de mort seraient réduis
- Les tâches pénibles et fatigantes (soulever des objets lourds, …) seraient grandement facilitées
Ces exemples ne sont qu’une infime partie de tous ceux qu’on pourrait lister. Faudrait-il alors financer un maximum les recherches et encourager le développement et l’implantation des technologies bioniques ? Ce n’est pas une certitude.
Comme toute technologie, la bionique est une arme à double tranchant et tous ces avantages qui laissent rêveur sont compensés par des problèmes réels.
De façon très concrète, le premier obstacle est économique. Le premier œil bionique a récemment été implanté dans un cadre médical. La société américaine Second Sight a dû investir 200 millions de dollars et effectuer 20 ans de recherche et développement pour mettre cet œil au point. De plus, le coût d’un seul de ces appareils est de 115 000 euros. Ainsi, la « bionisation » de l’homme serait un phénomène inégal qui serait réservé aux personnes qui en ont les moyens.
Ceci nous amène à un problème éthique. En effet, si les technologies bioniques permettent un jour de créer des « surhommes », c’est-à-dire des personnes avantagées de manière considérable, professionnellement, physiquement ou autre, de fortes inégalités apparaitraient entre ceux qui possèdent les moyens de les procurer et ceux qui ne le peuvent, pour ainsi dire la majorité. Ces derniers ne pourraient plus rivaliser sur aucun plan contre cette nouvelle classe d’individus améliorés.
Enfin, sur le plan sécuritaire, conférer à des personnes des capacités surhumaines leur offre un pouvoir, dont rien ne garantit qu’ils en fassent un bon usage. Ces individus seraient alors en capacité de se rendre maîtres, quelles que soient leurs intentions.
Ainsi, l’Espagne a, comme la majorité des pays actuellement, choisi de limiter l’usage de la bionique au cadre médical : implantation de membres pour les personnes amputées, d’œil bionique pour les personnes atteintes de troubles majeurs de la vision, … De cette façon, les inégalités homme bionique/ homme non-bionique restent faibles puisque les prothèses ne procurent aucun avantage flagrant. Cela permet de guérir des maux qui n’avaient pas d’autres solutions mais a tout de même un coup, qu’il faut assumer.
On peut d’un côté imaginer tous les avantages qu’une société d’hommes technologiquement améliorés pourrait procurer :
- Les employés pourraient travailler mieux et plus rapidement
- Les métiers à risques seraient moins dangereux et les risques de blessure grave ou de mort seraient réduis
- Les tâches pénibles et fatigantes (soulever des objets lourds, …) seraient grandement facilitées
Ces exemples ne sont qu’une infime partie de tous ceux qu’on pourrait lister. Faudrait-il alors financer un maximum les recherches et encourager le développement et l’implantation des technologies bioniques ? Ce n’est pas une certitude.
Comme toute technologie, la bionique est une arme à double tranchant et tous ces avantages qui laissent rêveur sont compensés par des problèmes réels.
De façon très concrète, le premier obstacle est économique. Le premier œil bionique a récemment été implanté dans un cadre médical. La société américaine Second Sight a dû investir 200 millions de dollars et effectuer 20 ans de recherche et développement pour mettre cet œil au point. De plus, le coût d’un seul de ces appareils est de 115 000 euros. Ainsi, la « bionisation » de l’homme serait un phénomène inégal qui serait réservé aux personnes qui en ont les moyens.
Ceci nous amène à un problème éthique. En effet, si les technologies bioniques permettent un jour de créer des « surhommes », c’est-à-dire des personnes avantagées de manière considérable, professionnellement, physiquement ou autre, de fortes inégalités apparaitraient entre ceux qui possèdent les moyens de les procurer et ceux qui ne le peuvent, pour ainsi dire la majorité. Ces derniers ne pourraient plus rivaliser sur aucun plan contre cette nouvelle classe d’individus améliorés.
Enfin, sur le plan sécuritaire, conférer à des personnes des capacités surhumaines leur offre un pouvoir, dont rien ne garantit qu’ils en fassent un bon usage. Ces individus seraient alors en capacité de se rendre maîtres, quelles que soient leurs intentions.
Ainsi, l’Espagne a, comme la majorité des pays actuellement, choisi de limiter l’usage de la bionique au cadre médical : implantation de membres pour les personnes amputées, d’œil bionique pour les personnes atteintes de troubles majeurs de la vision, … De cette façon, les inégalités homme bionique/ homme non-bionique restent faibles puisque les prothèses ne procurent aucun avantage flagrant. Cela permet de guérir des maux qui n’avaient pas d’autres solutions mais a tout de même un coup, qu’il faut assumer.