Comité éthique - Royaume-Uni : Les drones : entre solutions technologiques et problèmes éthiques
Mona Bennis
le 20/02/2018 à 22:29 Citer ce message
COMITE : Comité éthique
SUJET : Les drones : entre solutions technologiques et problèmes éthiques
PAYS : Royaume-Uni
Honorables Présidents, Chers Délégués,
En tant que délégation du Royaume-Uni, nous sommes conscients de l’avancée technologique que représentent les drones. Cet aéronef télécommandé, parfois autonome, dont le concept remonte à la fin de la Première Guerre mondiale pour des fins de surveillance, a aujourd’hui plusieurs fonctions en plus de cette dernière : renseignement, cartographie, transport, vidéo… On estime que l’industrie des drones pourrait créer 150 000 emplois au sein de l’Union Européenne d’ici 2050. Mais bien qu’ils présentent beaucoup d’avantages, le Royaume-Uni est également conscient de ses inconvénients. En effet, l’usage des drones à des fins militaires peut amener à la violation des droits de l’homme et à des guerres injustes. Aussi, les drones utilisés par les civils ont quelque fois engendré des polémiques sur la sécurité et le respect de la vie privée. C’est pour cela que le Royaume-Uni exige une réglementation stricte sur les drones, comme l’obligation d’obtenir un permis spécial pour ses utilisateurs, ou encore le refus d’une autonomie totale des drones armés.
Tout d’abord, nous tenons à rappeler les motivations qui ont amené à la conceptualisation des premiers drones, les avions-cibles radiocommandés de la Première Guerre mondiale. Il a été pensé, et il est toujours pensé, que le drone supprimerait toute notion de risque encouru par l’équipage (au final, que ce soit dans le domaine militaire ou dans toute autre mission à risque), et qu’il diminuerait le nombre de victimes collatérales. Plus tard, il fut également apprécié pour sa souplesse d’opération et son efficacité.
Aujourd’hui, les drones sont associés à plusieurs usages, parfois même à la recherche et au sauvetage. Il est pensé qu’ils pourraient changer notre mode de vie, en les intégrant dans des activités telles que la livraison de médicament, la surveillance des cultures ou encore le transport.
Depuis 2014, cet avion radiocommandé a été découvert par le grand public grâce aux mini-drones ou drones « civils ». Au Royaume-Uni, cela a été suivi la même année par un « guide d’utilisation » des aéronefs, publié par l’ICO. Cette mesure a été vue comme primordiale, car certains pilotes ne respectent pas la vie privée et le droit d’images d’autrui. Plus tard, des problèmes au niveau de la sécurité ont également été pris en compte, que ce soit par son utilisation pour commettre des actes terroristes ou la possibilité qu’on perde le contrôle de l'engin sur des foules. Entre autres, le ministère des transports britannique a annoncé en juillet 2017 de nouvelles régulations sur l’utilisation des drones de plus de 250 grammes, qui avaient causé plusieurs incidents dans les aéroports.
En outre, comme dit précédemment, les drones ont été vus tel un moyen de diminuer les risques lors des missions militaires. Or ce critère n’est pas vérifié. En effet, les drones sont parfois à l’origine de dommages collatéraux sur des non-combattants, violant un droit international humanitaire et le Droit à la vie de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme. Aussi, les drones armés autonomes soulèvent de nouvelles questions éthiques : ce robot sera-t-il capable d’employer son armement de manière aussi juste qu’un être humain ? Ainsi, l’armée britannique a précisé que ces engins seront toujours placés sous surveillance humaine.
En résumé, les drones sont une avancée technologique majeure dont on ne peut négliger les aspects positifs, autant sur la surveillance, le sauvetage ou la recherche qui nécessite d’opérer des missions dangereuses pour l’homme. Le développement des drones se doit donc de continuer, sans pour autant laisser de côté ses inconvénients, voir ses problèmes éthiques. Son usage par les civils se doit d’être réglementé afin d’assurer une sécurité optimale et le respect de la vie privée des personnes environnantes. Aussi, et surtout, le problème des drones armés doit être considéré avec la plus haute importance, car ils peuvent amener à des scénarios catastrophiques, qui violent les droits de l’homme, surtout s'ils sont autonomes, donc sans surveillance humaine. De cette façon, le drone sera une réelle avancée technologique dont les progrès nous avantageront, sans nous soucier d’inconvénients autres que les contraintes techniques.
SUJET : Les drones : entre solutions technologiques et problèmes éthiques
PAYS : Royaume-Uni
Honorables Présidents, Chers Délégués,
En tant que délégation du Royaume-Uni, nous sommes conscients de l’avancée technologique que représentent les drones. Cet aéronef télécommandé, parfois autonome, dont le concept remonte à la fin de la Première Guerre mondiale pour des fins de surveillance, a aujourd’hui plusieurs fonctions en plus de cette dernière : renseignement, cartographie, transport, vidéo… On estime que l’industrie des drones pourrait créer 150 000 emplois au sein de l’Union Européenne d’ici 2050. Mais bien qu’ils présentent beaucoup d’avantages, le Royaume-Uni est également conscient de ses inconvénients. En effet, l’usage des drones à des fins militaires peut amener à la violation des droits de l’homme et à des guerres injustes. Aussi, les drones utilisés par les civils ont quelque fois engendré des polémiques sur la sécurité et le respect de la vie privée. C’est pour cela que le Royaume-Uni exige une réglementation stricte sur les drones, comme l’obligation d’obtenir un permis spécial pour ses utilisateurs, ou encore le refus d’une autonomie totale des drones armés.
Tout d’abord, nous tenons à rappeler les motivations qui ont amené à la conceptualisation des premiers drones, les avions-cibles radiocommandés de la Première Guerre mondiale. Il a été pensé, et il est toujours pensé, que le drone supprimerait toute notion de risque encouru par l’équipage (au final, que ce soit dans le domaine militaire ou dans toute autre mission à risque), et qu’il diminuerait le nombre de victimes collatérales. Plus tard, il fut également apprécié pour sa souplesse d’opération et son efficacité.
Aujourd’hui, les drones sont associés à plusieurs usages, parfois même à la recherche et au sauvetage. Il est pensé qu’ils pourraient changer notre mode de vie, en les intégrant dans des activités telles que la livraison de médicament, la surveillance des cultures ou encore le transport.
Depuis 2014, cet avion radiocommandé a été découvert par le grand public grâce aux mini-drones ou drones « civils ». Au Royaume-Uni, cela a été suivi la même année par un « guide d’utilisation » des aéronefs, publié par l’ICO. Cette mesure a été vue comme primordiale, car certains pilotes ne respectent pas la vie privée et le droit d’images d’autrui. Plus tard, des problèmes au niveau de la sécurité ont également été pris en compte, que ce soit par son utilisation pour commettre des actes terroristes ou la possibilité qu’on perde le contrôle de l'engin sur des foules. Entre autres, le ministère des transports britannique a annoncé en juillet 2017 de nouvelles régulations sur l’utilisation des drones de plus de 250 grammes, qui avaient causé plusieurs incidents dans les aéroports.
En outre, comme dit précédemment, les drones ont été vus tel un moyen de diminuer les risques lors des missions militaires. Or ce critère n’est pas vérifié. En effet, les drones sont parfois à l’origine de dommages collatéraux sur des non-combattants, violant un droit international humanitaire et le Droit à la vie de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme. Aussi, les drones armés autonomes soulèvent de nouvelles questions éthiques : ce robot sera-t-il capable d’employer son armement de manière aussi juste qu’un être humain ? Ainsi, l’armée britannique a précisé que ces engins seront toujours placés sous surveillance humaine.
En résumé, les drones sont une avancée technologique majeure dont on ne peut négliger les aspects positifs, autant sur la surveillance, le sauvetage ou la recherche qui nécessite d’opérer des missions dangereuses pour l’homme. Le développement des drones se doit donc de continuer, sans pour autant laisser de côté ses inconvénients, voir ses problèmes éthiques. Son usage par les civils se doit d’être réglementé afin d’assurer une sécurité optimale et le respect de la vie privée des personnes environnantes. Aussi, et surtout, le problème des drones armés doit être considéré avec la plus haute importance, car ils peuvent amener à des scénarios catastrophiques, qui violent les droits de l’homme, surtout s'ils sont autonomes, donc sans surveillance humaine. De cette façon, le drone sera une réelle avancée technologique dont les progrès nous avantageront, sans nous soucier d’inconvénients autres que les contraintes techniques.